Lors de nos 42 jours au Mexique, nous avons découvert beaucoup de nouveaux lieux. Que ce soit par leur beauté, leur authenticité ou même leur originalité, certains endroits nous ont marqué plus que les autres. Voici la liste de nos coups de cœur qui vous donneront, on l’espère, l’envie de les découvrir à votre tour.
Nevado de Toluca : l’immensité et la splendeur de ce volcan
Qui aurait pensé qu’à quelques heures de voiture de Mexico City, il serait possible de prendre un bon bol d’air frais à 4 655m de haut ? C’est ce que nous avons fait en grimpant le volcan Nevado de Toluca.
Cependant, soyons honnêtes, nous n’avons pas gravi la totalité des 4 650m du volcan. Un service de van collectif a pour but de monter les touristes à 1km du sommet. Cette solution, obligatoire, est malgré tout agréable car la montée du Volcan sur une route de passage ne présente pas de grands intérêts. Une fois déposés par le van, on entame la marche jusqu’au sommet. Cependant, marcher ces quelques centaines de mètres à plus de 4 500m d’altitude nous fait rapidement prendre la pleine mesure de ce que représente l’effort en altitude.
Mais une fois arrivé au sommet on peut dire que cela en valait la peine. Deux immenses lacs d’eau turquoise se dévoilent à l’intérieur du cratère dans un décor lunaire.
Il est alors possible de marcher autour des lacs pendant plus de 3 heures. Si la vue d’ensemble est plus impressionnante du sommet, se balader autour des lacs apporte une autre dimension à cet endroit remarquable. Vu de près, ce décor est encore plus impressionnant par sa grandeur désertique et ses roches qui donnent l’impression de se balader sur la lune.
Infos pratiques :
– Conduire jusqu’à la ville de Raices (village le plus proche du volcan) puis compter environ 30-45 minutes de piste pour arriver au parking principal.
– Une fois arrivé au parking principal, prendre un collectivo pour atteindre le début de la randonnée.
Teotitlán del valle : l’authenticité désertique de ce pueblo mágico
Si Oaxaca est l’une des villes les plus agréables du Mexique, c’est aussi le cas des « pueblos magicos » (village magique) qui l’entourent. Nous avons eu la chance de découvrir Teotitlan Del Valle, petit village de 5000 d’habitants situé à 40 minutes de Oaxaca et réputé pour son tissage de tapis. En arrivant dans le village on pense s’être trompés d’adresse, ou avoir remonté le temps au début du siècle. Les alentours du village, constitués de montagnes et de désert, ont de forts airs d’Arizona. Les rayons du soleil rebondissent sur les murs aux couleurs ocres des bâtisses du village. Les seules âmes qui habitent encore les rues sont les chiens qui restent allongés au sol, écrasés par la chaleur. On comprend assez rapidement que nous sommes les seuls touristes présents aujourd’hui.
On avance à travers une rue commerçante où les habitants exposent leur produits tissés aux yeux des quelques touristes de passage. Ces mêmes habitants semblaient très surpris de nous voir visiter leur village. Malgré leur surprise, ils n’ont eu que de la bienveillance et de la gentillesse à notre égard. Une commerçante nous indique le chemin de l’église du village. Après avoir longé la rue et remonté quelques marches nous arrivons sur une grande place publique où trône une église qui semble veiller sur la ville. En rentrant dans l’église un homme, très souriant, vient nous proposer de visiter l’église et surtout le clocher de celle-ci. Cette petite visite vaut vraiment la peine car la vue depuis le sommet sur les montagnes qui entourent le village est sublime.
Une fois cette visite terminée nous nous rendons au « bureau de touristes » pour obtenir des pass pour tenter l’ascension du Picacho, sommet qui surplombe le village et les alentours. Les deux employés municipaux, surpris et ravis de nous voir, prennent le temps de (beaucoup) nous parler et nous proposent de visiter gratuitement le petit musée de la ville. En repartant l’un des employés va même jusqu’à nous accompagner pour trouver un tuk-tuk pour se rendre au point de départ de notre randonnée. Cette marche fut un échec pour nous qui, nous y étant pris trop tard, avons été pris de court par la nuit. Malgré tout, on recommande à tous ceux qui sont de passage à Teotitlan de se rendre au Picacho qui offre un panorama sur le village et les montagnes désertiques qui l’entourent. Plus largement, nous conseillons à tous les visiteurs de Oaxaca de venir profiter de la tranquillité et du charme de ce village magique qui semble tout droit sorti d’un western.
Mazunte : la tranquillité de ce petit village au bord de mer
C’est à Mazunte que nous avons pu découvrir la côte pacifique mexicaine. Si la mer n’est pas idéale pour se baigner en raison de ses forts courants et grandes vagues, la vie est très douce dans les villages côtiers. A Mazunte on a l’impression d’évoluer dans une bulle loin de la folie urbaine mexicaine. Le village se limite à une rue commerçante où les établissements de bouches et hostel se succèdent dans un style très rustique. Ici tout le monde partage le même style de vie. Des locaux arpentent les rues, guitare dans le dos, sous les yeux des digital nomades installés en terrasse avec leurs ordinateurs.
Au-delà de la douceur de Mazunte, les alentours valent aussi le détour. Il est notamment possible de visiter la Ventanilla, petit village axé sur l’éco-tourisme et la préservation de l’environnement. Construit sur le bord de la lagune, les habitants de ce village vivent en harmonie avec… des crocodiles ! Ils ont même construit un centre de préservation des crocodiles où ils protègent les œufs de ces derniers des braconniers.
Non loin de Mazunte on peut aussi visiter Zipolite connu pour abriter l’une des plages les plus dangereuses du monde en raison de ses fortes vagues. Anecdote rigolote, cette plage est… nudiste! Cependant il est possible de s’y balader en profitant d’un ceviche au bord de mer en gardant ses vêtements 🙂
Calakmul : l’immensité de ces ruines perdues au cœur de la jungle mexicaine
En arrivant au Mexique, nous savions que nous ne pourrions pas voir tous les temples du pays. Nous avons décidé de nous concentrer sur les plus reculés et originaux. Depuis la lagune de Bacalar nous sommes allés visiter les ruines de Calakmul. Ces ruines sont totalement isolées au milieu de la selva (jungle) mexicaine. Pour y accéder nous avons fait appel à tour opérateur qui organisait une journée d’excursion depuis Bacalar. Départ à l’aube car il y a tout de même trois heures de voiture pour y accéder. Une fois arrivé sur place, une petite randonnée de 30 minutes dans la jungle nous amène directement sur une grande pelouse où nous découvrons trois immenses pyramides. Les cris des singes hurleurs en fond sonore nous font vraiment croire que nous sommes dans un film d’aventuriers.
Mais le vrai intérêt de Calakmul se situe plus haut, aux sommets des pyramides. En gravissant les dernières marches de la première on découvre une mer d’arbre d’une densité incroyable avec comme seuls points émergents les sommets des autres pyramides de Calakmul. Par beau temps, il est même possible d’apercevoir les temples de Tikal au Guatemala depuis le sommet. Observer cette forêt à perte de vue depuis le dessus de la canopée est réellement une vision inoubliable que nous recommandons à tous les amateurs de nature et d’histoire.
Holbox la beauté d’une île paradisiaque encore préservée du tourisme de masse
Dernière étape de notre périple mexicain, Holbox nous a permis de finir notre voyage sur une note très positive. Après les plages paradisiaques et le tourisme de masse du Yucatan on peut dire que nous étions en manque de nature. Nous sommes donc allés à Holbox, petite île de l’est mexicain située au cœur du golf du Mexique. Cette île est encore relativement épargnée du tourisme de masse en raison de sa météo plutôt particulière. Il est courant que de fortes pluies viennent inonder les rues d’Holbox. Pour se déplacer les piétons n’ont d’autres options que d’arpenter les trottoirs surélevés (quand il y en a) pendant que les conducteurs de quad font la queue pour traverser les flaques d’eau (même si on peut presque parler de ruisseaux…). Autre point négatif de cette île, sa « saleté ». On retrouve beaucoup de déchets en plastique au bord des chemins, preuve d’un développement encore tardif de l’île.
Mais une fois ces quelques points négatifs passés, il est très agréable d’arpenter les différents sentiers de l’île en quête de plages paradisiaques et des meilleurs panoramas. Malgré sa relative petite superficie, cette île comporte des endroits bien différents. La côte ouest , plus sauvage, offre des couchers de soleils à couper le souffle quand la côte est, elle, composée de plages paradisiaques et de bancs de sable fin à perte de vue.
On recommande aux amateurs de belles plages, de nature et d’endroits préservés de se rendre rapidement à Holbox où de nombreuses constructions sont en train d’avoir lieu.
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