Lors de nos réflexions sur notre itinéraire en Bolivie nous avions quelques lieux incontournables que nous voulions visiter comme le Salar d’Uyuni, Sucre ou encore La Paz mais nous avions aussi des lieux pour lesquels nous hésitions à l’image du parc Toro Toro. Ce parc national de Bolivie, considéré comme l’un des « joyaux du pays » se mérite car il est très éloigné de tout et y accéder n’est pas de tout repos. Cependant, quand Victor a appris qu’on pouvait y apercevoir des empreintes de dinosaures, il a fortement insisté et nous nous sommes rapidement mis en direction du village du « bout du monde » comme l’appellent les Boliviens.
Comment y aller ?
Pour nous qui partions de Sucre, il nous a fallu prendre un bus de nuit de Sucre à Cochabamba, l’une des plus grosses villes du pays et lieu de départ des colectivos allant jusqu’au parc Toro Toro. Cependant, on doit vous prévenir, ne vous attardez pas à Cochabamba ! Cette grande ville sans aucun intérêt touristique est aussi la ville la plus dangereuse de Bolivie selon les boliviens… Après une courte nuit nous prenons un taxi pour le lieu de départ des colectivos. Une fois n’est pas coutume nous attendons une bonne heure que notre van se remplisse avant de partir pour attaquer nos quatre heures de route qui nous séparent du parc Toro Toro. C’est bien là que réside le principal frein à la visite du parc, ces quatre heures de route qui peuvent facilement se transformer en cinq… Mais dès que nous quittons Cochabamba on découvre de somptueux paysages qui paraissent sortir d’un western. Les montagnes surplombent les immenses plaines pendant que quelques condors tournoient au-dessus de nos têtes. Aucun doute nous avons bien fait de nous lancer dans cette aventure.
La découverte du village
Après presque cinq heures de trajet sur l’unique route menant au village de Toro Toro nous arrivons enfin à destination. On découvre un minuscule village, perché à plus de 2700m, avec un véritable air de « village du bout du monde ». Mais au-delà de l’aspect très charmant du village, ce qui nous interpelle rapidement est la présence de représentations de dinosaures dans tout le village! En effet, le parc Toro Toro abrite de nombreuses empreintes de dinosaures car c’est ici qu’ont vécu les derniers acteurs de Jurassic Park il y a quelques millions d’années. On peut donc apercevoir des T-rex jaillissant de la toiture de la mairie ou encore des vélociraptors qui se battent sur la place du village, aucun doute nous sommes bien sur les traces des dinosaures.
La découverte du parc national
Avant de visiter le parc, il vous faut payer un droit d’entrée au bureau du parc national (comptez environ 100 bs pour un billet qui restera valable quatre jours). Une fois votre billet en poche, allez quelques mètres plus loin au bureau des guides. On vous conseille d’attendre quelques minutes l’arrivée d’autres touristes pour créer des groupes pour réaliser les quelques excursions possibles dans le parc.
Premier jour : La ciudad de Itas et la caverna de Umajalanta
Nous nous sommes donc rendus vers 8h30 au bureau des guides et avons eu la chance de former directement un groupe avec cinq autres personnes. Direction la ciudad de Itas. Après une heure et demie de route dans ces paysages aussi désertiques que magnifiques nous sortons de la voiture autour de 3600m d’altitude. Nous commençons alors à nous enfoncer dans un canyon en découvrant au fur et à mesure un labyrinthe de cavernes creusées par les vagues à l’époque où cette partie du globe était encore sous les eaux. Les cavernes sont si belles et parfaitement sculptées qu’on dirait des constructions gothiques réalisées par l’homme. Au-delà des cavernes nous nous émerveillons devant la beauté des paysages que nous découvrons pendant notre randonnée.
Après près de deux heures de marche nous reprenons la voiture pour notre deuxième arrêt de la journée : La caverna de Umajalanta. Pour y parvenir nous refaisons une heure de voiture et à notre sortie du véhicule, nous apercevons nos premières empreintes de dinosaures ! En voyant ses empreintes d’aussi près on ne peut s’empêcher de frissonner en imaginant ces lézards géants fouler le même sol que nous. Après ce premier retour en enfance, nous arrivons à l’entrée de la caverne. Etant un peu claustrophobe, je décide de laisser Pauline s’essayer à la spéléologie dans la grotte pendant que je me lance dans l’ascension de la montagne au dessus de la grotte profitant d’un instant seul au monde et surtout d’une vue incroyable sur toute la vallée.
Concernant l’excursion dans la grotte, il faut compter deux heures au total. On descend à 200 mètres de profondeur pour découvrir stalagmites et stalactites. La descente et la remontée sont assez physique : deux descentes se font à la corde et certains passages en rampant, claustrophobes s’abstenir !
Deuxième jour : Le canyon de Vergel
Pour notre second jour sur place nous nous lançons à la découverte du Canyon de Vergel. L’avantage de cette excursion est qu’elle débute depuis le village. Aucun besoin de prendre le véhicule. C’est lors de cette sortie que nous allons vraiment jouer aux archéologues en partant à la recherche des empreintes des dinosaures. Après une petite demie heure de marche nous arrivons devant un grillage avec une porte cadenassée. C’est pour cela qu’il est obligatoire de prendre un guide pour accéder aux empreintes ainsi qu’au canyon. Une fois la porte ouverte par notre guide nous apercevons plusieurs empreintes de dinosaures. Des minuscules empreintes de Compsognathus (mais si, vous savez les tout petits carnivores qui mangent les méchants dans jurassic park) aux énormes empreintes de diplodocus (oui, comme petit pied) il y en a de toutes tailles !
Après avoir joué aux archéologues pendant un petit moment nous continuons notre randonnée en descendant quelques 700 marches qui nous séparent du cœur du canyon de Vergel. Une fois descendus au fond du canyon, on enjambe les rochers et les piscines naturelles jusqu’à tomber sur la plus belle cascade qu’on ait eu la chance de voir pendant notre voyage.
Torotoro : un paradis reculé et préservé qui mérite d’être visité
Au final nous sommes ravis de nous être rendus au parc national Toro Toro. Bien qu’il soit très reculé, ce parc vaut vraiment la peine d’être visité. Si nous sommes venus pour voir les traces de dinosaures nous avons aussi énormément apprécié les randonnées dans les paysages sublimes qu’offre le parc. Après la visite on comprend pourquoi l’Unesco lui a accordé le statut « geoparc naturel » (en devenant au passage le premier parc du pays à obtenir cette certification). Si vous passez en Bolivie nous vous recommandons chaudement de vous rendre au parc toro toro mais attention aux dinos !
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